Vienne. Un couple de bourgeois. Un musicien. Des tromperies.
Derrière leurs côtés typiques soulignés
ça et là, voici un couple qui ne nous ressemblent
tellement pas que l'identification risque d'être délicate.
Un couple qui se meurt avec insistance devant une caméra
qui remue pour donner vie à tout cela.
Le scénario ne fait même pas semblant d'être
suspicieux, ne laissant jamais la place au moindre doute, durant
20 minutes, asservi par l'éternelle histoire du mari
trompant sa femme, surlignant maladivement absolument tout.
Mais la suite est encore plus cocasse, fantasmant sur une "vengeance"
bien à propos et pratique, cherchant matière à
se différencier quelque peu artificiellement.
Le film fait mine de décoller après de 35 longues
minutes, mais ne sait que faire de son idée, rebondissant
inélégamment pour devenir un thriller ankylosé
et faussement tortueux, ou les secrets font miraculeusement
surface un à un. Même le drame paraît évident
bien avant qu'il ne surgisse.
Les apparences est une oeuvre qui n'innove
pas et ne trouve pas le ton juste, sans l'ombre d'une émotion
et débouchant inéluctablement sur l'ennui.
K. Viard joue son rôle favori, B. Biolay est trop monolithique