Bronx aligne les scènes chocs et tisse
la toile d'une histoire de flic. Classique.
Entre les trop attendus flics ripoux, les règlements
de compte, les tensions entre services, les boeuf-carottes ou
les méchants corse, le film n'a nullement l'intention
de révolutionner le genre, d'autant plus que l'intrigue
n'a rien d'alléchanet, trop limpide pour se faire. Sans
évoquer ces scènes trop vaporeuses pour être
honnête (9 morts dans un rade et personne ne fouille les
lieux) et un format qui n'apporte rien (en commençant
par la fin, on tue carrément le peu de suspens de la
trame). Le scénario a beau se tortiller, multiplier les
links entre les personnages, il manque terriblement de surprises
et rien ne vient rompre le ronron du polar. Sans parler d'un
nombre de macchabées dont serait fier Jason Voorhees
et de certaines ficelles encore trop fragiles ; jusqu'en sa
fin carrément poussive.
Heureusement que la mise en image de Marchal est toujours à
l'avenant ; jamais désagréable, Bronx
n'en demeure pas moins une proposition de cinéma policier
trop faible.