Borat is back.
La recette du premier opus ayant fonctionné à
merveille, S. B. Cohen ne se prive pas : entre sketchs gratte-poil,
gags pipi-caca et provoc gratuite, le comédien fait à
nouveau vivre son personnage phare.
Sauf que même les moins exigeants d'entre nous auront
du mal à trouver leur compte : Borat 2
aligne des séquences empotées, très rarement
drôles, sur la trame d'un scénario paresseux et
sans grande imagination ni inspiration alors qu'il y avait tant
à dire sur l'ère Trump. L'apport de la fille est
maigrichon et on ne peut pas dire que les quelques sourires
qui nous animent, ainsi qu'une ou deux séquences plutôt
réussies, sauvent le film du naufrage artistique... Même
le prometteur passage au meeting républicain et la rencontre
graveleuse avec Giuliani font de vilains flops.
Cohen a beau dénoncer -à sa manière- une
Amérique où le racisme ne semble plus choquer
grand monde (enfin, ceux présentés dans le film...),
où la condition de la femme régresse, rien dans
son film ne m'a paru ni probant, ni suffisamment critique ou
acerbe pour élever le film au-dessus d'une simple pochade
; et c'est particulièrement dommage au vu, comme je le
disais, de la matière première mise à sa
disposition....
Gênant à force d'être médiocre et
de s'en contenter, on lui accordera cependant une conclusion
follement drôle et une séquence marquante avec
2 pauvres américains moyens : dans tous les sens du terme.