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Vice
Budget = 60 M$
BOX OFFICE France = 1 522 / 15 533 - 124 000 - 319 000 entrées
BOX OFFICE USA = 7,8 / (17,7) / 47,8 M$
BOX OFFICE Monde = 76,1 M$
 

Le visionnage de ce film devrait être obligatoire : et s'il s'agissait réellement du meilleur film de l'année ?
Impossible de ne pas être happé par ce montage incisif et absolument fascinant, par cette fusion bouillonnante d'idées pertinentes, par cet œuvrage pédagogique et clair qui vaut bien des leçons.
Voici donc la biographie de Dick Cheney, passé de redneck à vice-président de la 1ère puissance, si ce n'est économique, militaire mondiale. Nous voici contés les coulisses du pouvoir à travers l'histoire et la délicate ascension d'un citoyen médiocre devenu brillant tacticien, démontant les arcanes de la politique, de leurs réalités multiples et mettant à jour les vrais détenteurs du pouvoir. Tout y passe : des conflits d'intérêts jusqu'à la barrière translucide quant au rôle des médias dans processus électoral, en passant par ces mouvements de balancier, d'alternance Républicain / Démocrate, et la répétition inlassable de l'histoire. S'il est parfois besoin de quelques notions de politique ricaine, d'histoire américaine pour saisir toutes les subtilités, ou pousser la réflexion plus loin, le film se suffit amplement à lui-même dans la mesure où il met à portée de tous les fondements de sa réflexion.
C'est en développant le plus pointilleusement du monde ses personnages, laissant Bale et confrères / consoeurs s'en donner à cœur joie, que le film devient une véritable étude de cas ; ou comment chaque événements d'une vie construit un homme. Le meilleur comme le pire. A ce titre le double sens du mot "vice" est une pure friandise intellectuelle.
Alors bien sûr ce n'est pas le film qui me réconciliera avec un système politique sclérosé, fonctionnant en vase clos, pratiquant la politique d'intérêt personnel et n'ayant de démocratique que le nom. C'est clairement un scénario à charge contre les républicains et leur gestion déshonnante, ignoble, intolérable du 11 septembre, la façon dont le deuxième président le plus simplet des USA a été manipulé aisément. Jusqu'à la fatidique guerre d'Iraq -je voulais dire "guerre du pétrole"-, ainsi que l'abject Patriot Act et la naissance du futur DAESH. De là à dire que le film trouve une résonnance toute particulière sous l'ère Trump...
Vice est la plus fascinante leçon de politique que le cinéma puisse nous offrir, une œuvre extrêmement riche et très complète. Une démonstration édifiante et essentielle, formidablement bien condensée et sans concession aucune. Techniquement il convient de souligner la photo travaillée à souhait, les maquillages d'exception, de même que le ton du film : véritable recul sur le genre biopic, rafraîchissant, intelligent et drôle.
La pirouette finale n'étant que la cerise sur le gâteau.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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