Woody doublement rajeuni en Timothy / Elle (Faning, qui en
singeant le maître en fait décidément trop).
Woody est surtout à son minimun, ne s'exprimant drôlatiquement
qu'au gré de quelques séquences relévées,
parfois, mais usant d'une histoire qui ne nous emportera jamais,
partant dans tous les sens, sans nous toucher, sans ne faire
vivre en tant soit peu ses personnages. Voir en tombant dans
une espèce de parodie des travers de l'auteur, addition
de séquences qui au final ne feront jamais une œuvre
à part entière (la scène de tournage vire
même à l'insupportable). Ce Jour de pluie
est un salmigondis de dialogues trop souvent tombés
du ciel dont on attend impatiemment qu'ils s'emballent et deviennent
drôles ; même s'ils le deviennent, parfois !
Réflexion sur le journalisme ciné, double aventure
new yorkaise sans l'ombre d'une auto critique ou de clins d'oeil
weinsteinien ? C'est surtout une histoire courue d'avance et
assez brute, éternelle variation sur l'amour et les tromperies.
Avec néanmoins quelques rares sursauts qui ne resteront
cependant pas dans les annales.
La réalisation est même plus empotée qu'emportée
et l'on sent que le new yorkais est en bout d'inspiration.
Heureusement que Timothée est bien présent et
qu'apparaît la déesse Kelly Rohrbach...