Une présence à Cannes, d'immenses actrices mais
une réalisatrice qui ne m'avait absolument pas convaincu
avec son précèdent film.
Et, justement, la réalisation est terriblement pesante
et encore une fois le scénario a du mal à faire
émerger une trame qui nous séduise ; les scènes
de nudités semblent même avoir été
posées ici pour nous sortir de notre torpeur... Raté.
Les personnages sont travaillés à l'extrême,
mais au dépend de cette trame : la psy incapable de guérir,
qui soigne les autres et se soigne elle-même par l'écriture,
les destins croisés de la thérapeute et de sa
patiente qui restent en filligramme, se transformant inéluctablement
en ce que l'on en attendait d'elle. Sans finesse. Le film aurait
pu aller tellement plus loin et approfondir les thèmes
de l'addiction, de l'avortement, de la maternité. Il
préfère s'évaporer pour devenir, dans sa
dernière demi heure, vain et interminable. Ne me sentant
pas franchement proche de ces gens, bobos adeptes des psychologues,
se regardant le nombril pour mieux sortir de leur petits traumas
de la vie courante, j'ai très vite décroché...
Par contre je note toujours un montage très chiadé,
achronologique cette fois.