Un homme et une femme. Mais à Beale Street.
Une réunion familiale pour l'annonce d'un heureux événement
et de ses conséquences, sur une série de flashbacks
nous contant les déboires d'un jeune couple, sous la
forme d'une chronique temporelle autant que géographique.
En découle une oeuvre sensible -marque de fabrique de
son auteur- mais jamais transcendante, plombée par un
scénario qui joue trop l'évidente simplicité,
tiraillé entre la love story et le cas criminel ; grossierté
judiciaire et symbolique qui ne m'a pourtant jamais vraiment
embarquée, pas loin de dépareiller sur l'ensemble.
Le discours sous-jacent et attendu sur une communauté
ne renouvèle en rien la thématique.
Il faudra alors me raccrocher à une grammaire cinématographique
impeccable, foisonnante, souvent foudroyante : le long plan
utilisé lors de la scène de sexe, les divers points
de vue lors des entretiens à la prison, les différentes
façons dont sont abordées chacun des dialogues,
entre chacun des protagonistes.
Langoureux, agréable mais rarement le film dépasse
la pourtant superbe banalité de son sujet.