Derrière un titre parfaitement équilibré
(3 lettres dans chacun des 2*3 mots...) se cache le nouveau
projet de l'imprévisible D. Lowery. Et si ce n'est certainement
pas son meilleur ouvrage, il y a toujours un intérêt
quelconque à jeter un regard sur la travail de cet auteur.
Mais au fait : Combien de film de voleurs de banque -Heist movies-
avez vous vu ? Un nombre incalculable, pas vrai ? Alors en quoi
celui-ci serait-il différent des autres ? Ne parle-t-on
que de l'âge avancé des protagonistes (comme dans
le récent Braquage
à l'ancienne) ou de ce gentleman cambrioleur et son
cas uniquement de cleptomanie assez atypique ? On est loin du
film parfait : globalement ce n'est pas follement original,
ni le thème central, ni la love story sur le retour,
pas plus que l'enquête en parallèle qui reste particulièrement
fade. Tous les personnages ne sont pas assez explorés,
trop sont laissés sur le côté, à
la fois les second rôles (les coéquipiers du braqueur)
et les rôles principaux (le traitement de la vieille dame
autant que celui du détective ne sont pas folichons)
; le film mériterait bien quelques minutes de plus de
ce côté, pour ne pas dire une petite demi heure
pour développer également les sous-intrigues.
Tout aussi bourré de références qu'il soit
pour les cinéphiles, hommage sincère à
Robert Redford, le film reste imparfait.
Par contre je ne relève aucune déception du côté
de la réalisation exemplaire du maître : elle nous
offre un véritable point de vue sur le récit,
une manière absolument et radicalement délicieuse
de le pimenter ; il suffit de revoir la 1ère scène
dans le restaurant pour se persuader du génie de Lowery.
P.S. : Si le nez de S. Spacek ne dissuade pas toutes les femmes
de ce monde à rejeter la chirurgie esthétique,
alors là je ne pige plus rien à l'espèce
humaine...