C'est effectivement la photographie de ce film qui vous happe
dès les premières images : entre sépia
et vieux clichés colorisés, contrastant avec d'autres
plus bruts et tout aussi puissamment évocateurs.
Nevada (The mustang en V.O.)
développe la symbolique de la réunion entre l'indomptable
et l'indompté. Restant à savoir qui est qui...
Qui du cheval ou de l'homme, sauvages et tout aussi colériques,
domptera l'autre, maîtrisera sa colère ? Sachant
que la colère de l'un attise celle de l'autre, et à
l'inverse, l'apaisement de l'un engendre l'apaisement de l'autre.
C'est la rencontre de deux êtres ayant besoin de ce double
pour se libérer, physiquement et / ou symboliquement..
Le film creuse ses personnages, étudie en profondeur
cet homme dont le destin a basculé en une fraction de
seconde ; cet homme qui pourrait être chacun d'entre nous.
Une œuvre bluffante qui renouvelle notre regard sur l'univers
carcéral en adoptant un point de vue différent.
Une oeuvre maîtrisée qui m'a totalement bluffé.
Schoenarts reste l'un de nos plus intenses et doués acteurs
européens.