Ce phénomène est-il une "japanese purge"
? Comment expliquer son incroyable succès nippon ? En
trois parties.
Comment appréhender ce film ? La première partie
vous fait comprendre que l'on joue avec une très grande
économie de moyen (caméra légère
et à l'épaule, un seul plan uncut, des zombis
de pacotille plus proche de débiles congénitaux,...),
avec un scénario filiforme et uniplan mal aidé
une fausse mise en abîme du genre (des zombis débarquent
sur un tournage de film de zombis) ; et un caméraman
étrangement muet et jamais importuné par les morts
! Formellement sans intérêt aucun, on pourra y
trouver une forme de second degré sans doute typique
du pays du soleil levant ; et il conviendra de saluer le travail
hors champ des accessoiristes et de ces (mauvais) acteurs qui
sont au taquet durant... 35 mn. Et c'est justement tout le propos
de ce One cut of the dead !!!
Une première pirouette scénaristique constitue
la seconde "originalité" du projet, même
si dans un premier temps elle n'exploitera jamais le filon avec
finesse et restera particulièrement soporifique en regard
de la première partie (et encore plus vis à vis
de la troisième) ; le réalisateur se bornant à
se féliciter du travail effectué...
Ce qui nous emmène tout droit -pour ceux qui ont tenu
vaillamment- jusqu'en une 3eme partie, tournage du tournage
(...du tournage...) qui possède une pléthore de
bonnes idées assez délirantes, très drôles
pour certaines, intelligemment explicatives de nos réticences
premières, et qui laissent entrevoir ce qu'aurait pu
être le film.... s'il avait été abouti de
A à Z. Même si j'entends le propos (le bidouillage
d'un film Z), il aurait été salvateur de voir
un vrai bon film de zombis, novateur, exploitant l'idée
du tournage dans le tournage (et plus si affinités),
aidé d'une post-production à la hauteur. Ce petit
film aurait très bien pu virer au petit chef-d'oeuvre
du genre !
Mais ici on se promène depuis un cinéma Z pur
jus jusqu'à une vraie idée de cinoche, en passant
par un gros flottement. Pas une purge complète, donc
: mais j'attends un remake digne de ce nom.