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Music of my life
Budget = 15 M$
BOX OFFICE France = 318 / 5 053 - 35 000 - (61 000) entrées
BOX OFFICE USA = 4,3 / (11,9) M$
BOX OFFICE Monde = (17,9) M$
 

Des pakis à Luton.
Ce Blinded by the light (en V.O.) ne se borne pas à mettre en scène un choc générationnel et culturel dans l'Angleterre thatchérienne. C'est également une bande son pour les quarantenaires et une déclaration d'amour à Bruce Springsteen, une oeuvre colorée, drôle, mais tout aussi grave, sur l'engagement de la jeunesse, la rupture d'avec les traditions et bien d'autres choses.
S'il peut paraître a priori trop auto-centré sur son personnage principal, le scénario oubliant -ou suggérant de trop- le but de l'œuvre du Boss : la lutte, l'engagement politique. Même s'il reste un peu superficiel, nombre de sujets sont abordés, un peu en vrac : l'intégration, le racisme, la vie d'une communauté dans la Grande Bretagne profonde et en crise des années 80, le chômage, le rapport des ados avec leur famille, la relation à l'argent, à la religion...etc. S'il n'y a rien de réellement signifiant, de tout à fait bouleversant ou de vraiment nouveau, le scénario restant sur des rails de tranquillité et tout est un peu trop carré, Music of my life ne peut laisser indifférent et touche au but : entre un hommage des plus sincères et une thématique brûlante. De par l'angle d'approche des sujets sus-cités, le film aborde les divers crispations des peuples modernes autour de la défense de leur culture, de celle qu'ils veulent soit-disant défendre au mépris de toute logique ; que ce soit les anciens pakistanais accrochés à certaines traditions familiales ou ces extrémismes anglais incapables de regarder leur pays évoluer. Et le film débouche sur une ode à la diversité, la mixité ethnique autant que musicale ; la puissance et l'importance de l'art pour nous porter, nous transporter dans la vie. C'est une oeuvre souriante, tout à fait agréable à suivre, et à la bande-son tout simplement sublimissime et nostalgique. Un beau film sur ce qui doit être le ciment de nos existences -la famille-, ainsi que la nouvelle preuve de l'importance, de la force et de l'intelligence de cette étonnante réalisatrice.
Il aurait certainement été bon que certains français voient cette œuvre où l'un des héros, dans les années 80, porte un foulard... à l'école. Et où l'on s'agrippe déjà à une communauté, bouc-émissaire trop évident de tous les maux sociétaux, plutôt que de s'en prendre aux véritables responsables : les politiciens.

La critique des internautes
 

 

NOTE : - / 20

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