Le ton est donné dans les premières scènes
: notre papy accepte un peu facilement, ou carrément
trop naïvement, la proposition sans se poser de questions
: ce n'est parce qu'il est âgé qu'il est plus bête
que la moyenne...
Il y a deux histoires ce métrage : celle de la mule parfaite
et celle de l'éternel flic muté et à ses
trousses. La seconde parait avoir été mise en
sourdine au profit de la première, comme un trait d'union
un peu livide jusqu'au final, et laisse tout un pan du film
quelque peu béant. Ce personnage et son enquête
aurait dû être creusé plus en avant.
De même la 1ère histoire restera très linéaire,
jusqu'à la psychologie des personnages. Car d'aventure
en aventure, qui n'en sont finalement pas, de voyage en voyage,
le film fait exactement ce qu'on attend de lui au départ
et ronronne un peu trop fort : cet anti-héros du 3ème
âge, décalé dans le temps, petit papy rigolo,
dénotant à côté des gangstas d'un
cartel comme on les a vu mille fois dans ce cinéma américain,
cinéma où les gringos ont plus facilement le bon
rôle. Rien n'est fait pour nous surprendre.
Certe le film est plutôt bien emballé, Clint le
porte devant et derrière la caméra avec une certaine
classe ; sans pour autant affoler les compteurs.
Ca restera à mon sens une oeuvre mineure dans la filmo
du maitre, car franchement légère lorsqu'elle
évoque le thème du pardon (qui dans un premier
temps se rachète financièrement plutôt que
humainement) voir la justice, en sa toute fin. Léger.