"Écrire le scénario d'un film que j'avais
l'impression d'avoir vu mille fois".
Un écrivain, sa femme, ses fils, sa fille et un chien.
Leur vie.
Mais que dire ? A mille lieues de nos vies, de nos enfants,
de nos histoires. Pas une scène pour relever un tant
soit peu l'autre, pas un gag pour nous dérider, pas un
sentiment pour nous toucher. Ce n'est ni un film sur la parentalité
(mon Dieu... la riche famille avec ses enfants rois), pas plus
que sur la famille, ou sur l'amour ou sur l'inspiration artistique
ou... Impossible de cerner un sujet sur lequel se concentrer,
auquel se rattacher, faute d'un développement étoffé
de celui-ci. Et puis rien n'y fait : l'écrivain ne fait
rien résonner en nous (Tu as besoin d'argent ? Va bosser
!!), pas plus que ces enfants (un mineur en prison pour sa première
encartade !!!), le principe est assez mou du genou et les dialogues
ne relèvent pas assez le ton. Le chien métaphorique
n'est qu'une présence. Même si le film s'avère
assez juste sur le rôle ménager des parents -bien
maigre consolation, certaines scènes mieux senties que
d'autres (mais c'est qu'il est bon P. Pascot), ce n'est pas
la première et certainement pas la meilleure des oeuvres
pour évoquer la famille en long, en large et, surtout,
en travers.
Attal se fait parfois plaisir derrière la caméra
mais (co-) rate le coche sur le papier.