It must be Heaven se distingue par un humour
à froid (son titre !), un humour chorégraphié
strictement, avec un personnage principal quasiment muet. It
must be Heaven est une série de sketchs et de
gimmicks (celui du citronnier), de quelques savoureuses associations
d'idées qui font autant penser à Woody qu'à
Charlie, avec un petit quelque chose de Tati (le mutisme, une
tenue et une certaine attitude...etc). Souvent contemplatif
-mais drôle- le film se distingue par son absence d'intrigue
à proprement parler : il n'en reste pas moins d'une grande
puissance narrative.
La caméra témoigne, pas toujours passivement,
et même lorsqu'elle est passive elle participe à
mettre en valeur la comédie dont elle témoigne.
Souvent par la façon de centrer ses personnages dans
un parallélisme exagéré.
Truculent, burlesque, absurde, cynique, poétique, léger,
comme un voyage à travers le monde en compagnie de son
auteur, accompagné de son regard inimitable sur ses contemporains.
Délicieux. Et avec de très grandes scènes
: celle de l'oiseau est absolument irrésistible, celle
de la femme au drapeau palestinien riche de divers symboliques.
Sa vision des américains est absolument hilarante.