Thug life. Quand de jeunes noirs qui viennent du ghetto s'intègrent 
                  aux USA et vont dans de belles écoles. Mais qu'est-ce 
                  que ça change socialement en fait ?
                  Tout part d'une chanson / théorie initiée par 
                  Tupac, et débouche sur les conséquences d'une 
                  bavure policière dans l'Amérique d'aujourd'hui.
                  Si l'étude de la communauté n'est pas plus novatrice 
                  que foudroyante -mais cependant bien ancrée dans son 
                  époque-, si le film n'est pas non plus un bijou toujours 
                  bien ciselé, c'est une œuvre qui mérite d'être 
                  vue et écoutée pour de multiples raisons. Derrière 
                  cette histoire de survie, de conflits, de tensions entre une 
                  minorité ethnique et des forces de police pas toujours 
                  impartiales, entre une minorité et une justice à 
                  deux vitesses, il y a un discours moderne et assez vivifiant. 
                  Car le film ne tourne pas seulement, ne s'arrête pas à 
                  cette tension mondialement connue entre deux communautés, 
                  sur fond de racisme, sur le sol des Etats-Unis d'Amérique. 
                  Ici on tente d'être objectif, ici le racisme sous-jacent 
                  peut très bien être multilatéral, ici on 
                  s'attache à tous les points de vue, en toute équité, 
                  tous les préjugés sont ici mis à plat afin 
                  de mieux les disséquer, de la manière la plus 
                  juste qui soit. Et au final le message, initié par Tupac, 
                  s'avère totalement universel : car tant que la haine 
                  gouvernera les hommes et le monde, la paix ne sera pas dans 
                  nos coeurs ; un discours qui, forcément, ne s'arrête 
                  pas aux frontières de l'Amérique du Nord...
                  La jeune actrice Amandla Stenberg est à suivre avec beaucoup 
                  d'attention, A. Mackie est parfait en big boss et R. Hornsby 
                  a toujours une présence incroyable à l'écran.