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Green book
Budget = 23 M$
BOX OFFICE France = 2 002 / 30 838 - 289 000 - (2 055 000) entrées
BOX OFFICE USA = 0,3 / 5,5 / 85,1 M$
BOX OFFICE Monde = 320,7 M$
 

Il n'était pas franchement évident d'aligner une oeuvre originale à partir d'un pareil sujet, couplé à une espèce de "biopic". Pas facile, et pourtant ; on y apprend que, avec du talent et de la bonne volonté, on peut toujours créer quelque chose de passionnant.
Tout d'abord en grattant la surface d'un genre, le buddy movie : prétexte fabuleux à jeu de rôle des plus savoureux -l'homme de couleur embauchant l'italo-américain. Après des débuts attendus (on sait que tu vas l'accepter ce job), le film se lance.
Ce sera la confrontation de deux fortes personnalités : entre le blanc, rustre, brut, sans éducation et raciste primaire, et le noir, artiste intellectuel, sage et ouvert d'esprit. Inversement aux rôles habituels d'un cinéma qui use et abuse des clichés. Et de ce fait le film débouchera sur une réflexion plutôt inattendue, s'interrogeant sur ce qui fait de nous ce que l'on est ; tout au fond de nous, derrière la couleur de notre peau, nos trop évidentes apparences. Ainsi un caucasien pourra très bien, en son for intérieur, être plus "noir" qu'un afro-américain : dans le cas présent le musicien de couleur ayant connu la réussite (réussite plus aisément de couleur blanche à cette époque) ne sait plus qui il est, rejeté de part et d'autres pour avoir empiété sur des territoires qui n'étaient pas les siens... Le film crie haut et fort que les barrières se doivent de tomber, encore aujourd'hui, les genres de se mélanger, les appartenances de ne plus avoir lieu d'être.
Green book est un road trip dans le Sud profond, voyage quasi initiatique qui n'est sans doute pas fondamentalement bouleversant, car à la morale par trop évidente (même s'il est toujours bon de prodiguer quelques piqûres de rappel), franchissant les étapes attendues -cinématographiquement & historiquement- pour évoquer la ségrégation raciale dans l'Amérique des années 50. Hollywood se sentant une nouvelle fois obligé d'aborder rapidement le thème de l'homosexualité, comme pour se racheter d'années de silence ; mais ici l'aparté est particulièrement lourd.
Et si le film fonctionne si bien, on ne peut faire l'impasse sur les prestations de ces acteurs qui endossent à la perfection leur costume respectif, personnages qui crèvent l'écran dans une symbiose éclatante. Bien aidé qu'ils sont par un très fringuant et clinquant travail derrière la caméra.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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