Après Midsommar...
La vie d'une graine d'artiste dans une famille catholique rejoignant
une communauté aux pratiques vraiment peu orthodoxes.
Les éblouis est vu à travers
le regard acerbe d'une adolescente, elle même en plein
bouleversement, sur un monde étrange qui fera ressortir
ses instincts de survie. Un regard posé sur ces membres
communautaires au passé parfois douloureux, à
la recherche d'une lumière dans leur vie, de réponses
(ce passé et son importance n'étant peut-être
pas assez approfondi).
Le traitement du sujet est assez large, arguant de la place
du doute, de l'endoctrinement, d'une véritable voracité
autour des membres de cette communauté (en temps, en
énergie, en liberté,...etc) ; et dans une certaine
mesure du choc des croyances. Je reprocherais simplement au
film -mais je me doute que ce n'est pas son sujet- qu'il ne
met pas assez un point d'honneur à démontrer que
ces gens n'ont rien à voir avec les écritures
et le message christique. Mais la dénonciation demeure
virulente et sans appel : exhubérance, fanatisme, intolérance,
isolement, tyrannie et, finalement, exactions. Il est effrayant
de se dire qu'une telle fraternité religieuse, à
la limite de la caricuture, existe réellement, en France,
en 2020... Effrayant.
En mettant le focus sur ce type de communautés, sans
doute le film nous rappelle-t-il le mal (le Mal) engendré
par tous les extrémismes, qu'ils soient cathos, musulmans,
juifs, laïcs (Cf. la société laicarde française,
tout aussi intégriste et intolérante envers les
religions.) ou politique, et dont les dommages idéologiques
autant qu'humains, tout aussi terroristes, sont sans aucun doute
incalculables puisque trop souvent invisibles à nos sociétés.
Impossible de ne pas noter la présence d'acteurs et d'actrices
investis : J-P. Darroussin en prêtre-gourou (j'a-do-re),
la brillante jeune actrice Céleste Brunnquell et C. Cottin,
particulièrement surprenante.