Souvenirs et nostalgie.
Je n'ai jamais caché ne guère apprécier
l'oeuvre du cinéaste ibérique : sauf lorsqu'il
ne fait pas du... Almodovar ! Et ce Douleur et gloire,
c'est du Almodovar pur jus. Grossièrement fait, l'homme
plus que le cinéaste se raconte lourdement, filmant lourdement
-alors que j'apprécie généralement son
talent de metteur en scène- et me laissant de marbre.
Et c'est peu dire que ses souvenirs ne m'ont jamais fait rêver,
transporter. Le récit de vie d'un homme / réalisateur,
depuis une enfance somme toute banale jusqu'à sa vieillesse
pénible. Petites histoires d'artistes jamais fascinantes,
petites frasques jamais pertinentes, l'auteur fait son "coming
out" comme drogué et homosexuel et semble ne devoir
tourner qu'en rond durant 1h45.
Comme dans les pires films d'Almodo, je m'y suis fermement ennuyé,
même si l'on sent cet amour infini pour ses personnages,
même si j'ai trouvé la transformation de Banderas
complètement bluffante et habitée, même
si l'humour y est léger comme une plume. Cependant le
film ne transpire pas tout cela : peut être que la vie
du réalisateur est plus passionnante en tant que créateur
ou sur les plateaux. Sans aucun doute : en regard de la fin...