Tournant la page de sa période policière, Quentin
Dupieux garde néanmoins le cap d'un cinéma nonsensique
et rudement imaginatif. A l'image du placement varié
de caméra ou des inserts détonnantes, de son personnage
mystérieux & obsessionnel, de son ambiance musicale
thrilleresque et de sa photo brune ou noctambule.
Totalement centré sur ce non-héros, simplet, largué,
mytho, au rêve complètement alluciné, basculant
dans une folie douce, puis furieuse, enragée. Et il y
a cette atmosphère si particulière des œuvres
de cet auteur décidément atypique : on ne sait
jamais où l'on va, on est déconcerté mais
on ne peut s'empêcher de suivre cette intrigue construite.
Fantasme morbide et original, arguant de solitude, de vie ratée,
suffisamment pour se créer une existence, une apparence
de toutes pièces.
The artist. The disaster artist.