Une mise en scène aux petits oignons, signifiante et visuellement léchée, et de petits airs forcément jazzy pour un film noir au principal protagoniste atypique.
Quand le boss d'une agence de détective est buté par des inconnus, ses associés mènent l'enquête et déterrent une sombre affaire urbaine. Dans Motherless Brooklyn (au titre "français" d'une absurdité incommensurable...) notre héros est atteint du syndrome de Gilles de la Tourette : un orphelin nommé Brooklyn dont la discrétion de détective va être mise à l'épreuve. On trouve par ailleurs un casting génialissime avec un Ed Norton absolument fabuleux dans ce rôle Ô combien casse-gueule, épaulé par le toujours aussi investi W. Dafoe.
Derrière une on ne peut plus classique histoire de fraude aux fonds urbains, le film devient rapîdement plus malin, plus humain que bien des oeuvres du genre, demeurant très agréable sans pour autant être révolutionnaire, toujours visuellement ambitieux et offrant une rare réflexion sur un trouble méconnu.
