L'histoire d'un très jeune réfugié et
de son père, rappellant au monde que ces derniers partent
de chez eux sous la contrainte, fuyant une vie de misère
absolu ou de danger mortel. Le film pose un regard sur ces "migrants"
aux qualités diverses et variées.
Fahim possède un véritable un
élan de positivité, très drôle quand
il le faut, mais il ne parvient cependant pas toujours à
toucher sa cible : déséquilibré entre les
séquences de cours scolaires, de cours d'échecs,
de vie quotidienne et l'histoire passée, mal agencé
à l'intérieur des scènes, le film ne pousse
jamais assez loin notre intérêt, semblant ne pas
savoir comment raconter cette belle histoire. L'angle d'approche
des échecs n'apporte en rien un éclairage nouveau
sur un sujet brûlant et essentiel si ce n'est de se poser
une question qui ne l'est pas : pourquoi un joueur d'échec
aurait-il une plus grande valeur qu'un maçon ou un ébéniste
? Il y a bien quelques belles sorties et vérités,
des mots qui résonnent forts, et au final une belle leçon,
toujours bonne à prendre, nous incitant à réfléchir,
à regarder l'être l'humain qui passe nos frontières
et non plus l'étranger, portant nos regards sur leurs
qualités plutôt que sur leurs origines.
Dommage également que PEF n'ait pas les épaules
pour sublimer son oeuvre.
Un bon film qui manque d'être transcendé par son
scénario, gagnant en émotions sur la fin ce qu'il
aura perdu en technicité, en suspens, en originalité.