Un artiste sans succès et sans le sou, génie
méconnu et non reconnu, trouve l'inspiration au gré
de la vie, des gens, de ce qui croise son regard. Et par dessus
tout dans le regard d'une muse.
Le seul vrai reproche que je pourrais faire à ce film
est la ritualisation un rien artificielle de cette inspiration,
dont on peut se demander où se trouve sa part réellement
biographique, et où se situe la légende ?
Et le Monsieur évoqué dans le titre n'est pas
moins qu'Edmond Rostand ; et nous allons assister à la
construction, point par point, ligne par ligne, vers par vers,
de son chef-d'oeuvre : Cyrano de Bergerac.
Hommage aux beaux vers et à la sublime langue française,
célébration joyeuse de la création artistique,
joliment porté à la plume d'une caméra
emphatique, élégante et que je tiens à
saluer ; surtout qu'il s'agit d'un 1er long métrage.
C'est léger, pimpant, fringuant, agrémenté
une réflexion l'air de rien sur l'écriture, celle
qui mélange réalité et fiction - fiction
inspirée et nourrie par la réalité si bien
qu'elle en devient le théâtre de la vie. Quel régal
que cette longue scène finale, 1ère de la pièce,
qui se joue sur un véritable suspens avec ses moult rebondissements
Film en hommage aux artistes et aux gens qui se battent pour
réussir et atteindre leurs rêves, coûte que
coûte, on y découvre un homme intègre et
moral que l'on prend plaisir à suivre dans son processus
de création.