A combien de biopics avons-nous droit chaque année ?
Je n'en compte pas moins de 25 en 2018, soit bien plus que des
films de super-héros !!
Et qu'est-ce qui les distingue, hors mis leur personnage principal
? Il y a une reconstitution historique -de tous points de vue,
des acteurs / actrices mimétiques ainsi qu'une thématique
qui se dégage de l'oeuvre de l'artiste, homme politique
-ou que sais-je- en question.
Mais cette fois, je suis resté sur ma faim. Encore une
histoire de mari volage, encore une histoire d'amour bancale,
et ce durant 30 mn, tout aussi platement mise en scène.
Et on finira par s'apercevoir que la thématique est là...
Film autant opportuniste qu'à la mode, sur la condition
féminine (#MeToo), le libertinage et l'homosexualité
; il y a plusieurs décennies de cela. Et le film s'attache
d'autant moins à l'artiste, à son œuvre,
à son style qu'à sa vie sexuelle... et aux à-côtés
de son œuvre. Symptomatique mais terriblement creux : où
comment Hollywood crée des modes en méprisant
le coeur même du sujet de celles-ci.
Pour l'histoire, le film rappelle à notre bon souvenir
l'appropriation ignoble des œuvres féminines par
les mâles, à une époque où celles-ci
ne pouvaient envisager être des artistes (même thématique
que Mary Shelley).
Une histoire d'émancipation où K. Kneightley fait
merveille mais patauge dans un scénario chétif.
Colette est un personnage essentiel de la littérature
française et mondiale et de l'histoire de la libération
des femmes. Ce film ne lui rend qu'un hommage distancié
et la réduit à un être de chair.