Un Charlie's Angels féministe, illustré d'un
discours sur le rôle et le statut des femmes dans notre
cinéma d'action machiste ? Ou comment faire un pied de
nez aux James Bond girls ? Mais non : on met vite l'idée
novatrice de côté et on repart sur des bases plus
fragiles.
Il est vrai que la 1ere scène aurait pu créer
l'illusion d'un film novateur (la série TV "Drôle
de dames" ne l'était-elle pas ?), réflexif
et engagé. Sauf que le film ne brille pas par sa mise
en scène (des séquences d'action sont d'une pauvreté
rare), pas plus que par sa trame limpide, ni par son histoire
qui patauge, ni par ses rebondissements mous du genou ou son
scénario sans l'ombre d'une idée (et je n'évoque
même pas les gadgets bondiens) ; l'humour n'est vraiment
pas le fort de K. Stewart, pas forcément aidée
par des dialogues ridicules. D'ailleurs il n'y a aucune personnalité
émergente au sein des Anges... ce qui est gênant
dans un film déjà bien creux.
Alors on se surprend, l'espace de 10 minutes, à croire
que Charlie's angels s'épaissira en
lançant un défi autour de l'énergie durable
: la fibre écolo du film ? Non : un simple prétexte
enterré en deux temps et débouchant sur un Nième
arme ultime à la mord-moi-le-noeud. Pénible.
007 peut dormir sur ses deux oreilles.