Le réalisateur nous propose un film hyper coloré,
imprégné de pastel, où se dispute le rouge,
le bleu, l'orange ou le jaune. Mais comme un peintre qui se
plairait à user de nouvelles palettes, Woody en oublie...
de peindre. Car où sont donc les dialogues fins qui font
sa patte de scénariste ? Et les personnages profonds
que l'on se plait à étudier sur grand écran,
via la psychanalyse du maestro ? Et les thèmes (ah si,
ils sont là : la tromperie) ? L'humour ? Les références
(qui ici tombent à plat) ? S'il est agréable à
regarder, bien que inutilement flashy, Wonder wheel
se veut être une comédie dramatique où
les personnages se démènent dans leur petites
vies, chacun avec son petit "trauma" amoureux et ses
conséquences. Et la love story n'est que conte ultra
classique et vieillot, le triangle amoureux proprement rasoir
; et personnellement j'ai trouvé le personnage de K.
Winslet particulièrement déplaisant et loin des
égéries du réalisateur (quand une mère
minable le dispute à une épouse indigne).
Le film ne parvient jamais à émerger de son original
décor et reste bien trop futile pour son immense auteur.