Dubosc s'offre ici le rôle qu'il a exploré en
long, en large et en travers (moins en travers...) tout au long
de sa carrière : un mâle menteur, dragueur, réduisant
les femmes à des seins, des fesses et des coups d'un
soir ; un homme comme tant d'autres, ici acteur prétentieux
et atteint de jeunisme ridicule. Pourquoi pas : mais encore
fallait-il aller plus loin, jusqu'à l'auto-parodie ou
la condamnation sans appel ; en tous les cas tellement bien
loin que cette caricature réaliste ne le laissait entendre.
Alors ne cherchez pas la critique d'une société
passablement machiste ni le film en phase avec l'air "Me
too". Pas plus que le scénario à l'humour
noir sur le handicap. C'était un pitch plein de possibilités,
gâchées -d'autant plus que la vérité
nous la connaissons (la scène de la révélation
est par ailleurs très mal réalisée.). Un
scénario qui tire sur la ficelle de la comédie,
à la fois sur la trame et sur le quiproquo, une comédie
romantique on ne peut trop classique.
Ni bon, ni mauvais : Tout le monde debout est
un coup pour rien (sans jeu de mot, bien sûr), une oeuvre
fade et à la morale prémâchée dont
on peinera à retenir quelques bons gags (La pub "Tout
le monde debout", la coloscopie déplacée,
le personnage de Marie, quelques belles lignes de dialogues).
Pas le renouveau que l'on espérait, ni le penchant sombre
de Dany Boon...