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Skyscraper
Budget = 125 M$
BOX OFFICE France = 808 / 41 108 - 239 000 - 653 000 entrées
BOX OFFICE USA = 24,9 / 68,4 M$
BOX OFFICE Monde = 304,9 M$
 

Piège de cristal infernal.
À la scène d'intro plate et tellement attendue répond un Die hard du pauvre mâtiné de Tour infernale, trop fortement copiteur. Parce que tout est dit en quelques minutes, jusqu'à l'identité des bad guys insoupçonnables. No suspens.
En réponse à Die hard les scénaristes ne trouvent rien de mieux qu'une plus grosse tour, un héros plus musclé et des effets plus énaurmes. Car de toutes évidences les raisons du génie de Piège de cristal, tout autant que les raisons de son succès, échappent complètement à ses messieurs. Il n'a pas suffit d'un homme acculé voulant sauver sa famille de terroristes dans un gratte-ciel : quand John McLane était un flic commun, un papa lambda auquel on s'identifie, les scénaristes de Skyscraper font de leur héros un super-héros quasi invincible (même si handicappé) ; et on ne prend pas, on ne s'attache pas à lui... Je pousserais même l'idée jusqu'à un détail partiellement volé à Die hard : le handicap de W. Sawyer n'est finalement que l'extension ++ des pieds nus de McLane ; et ce détail essentiel n'est que trop rarement l'un des moteurs de l'action. Au réalisme diégétique de la saga phare des années 80 répond la surenchère mal digérée et assumée d'un film que l'on oubliera vite.
Il en résulte un film pour en mettre plein la vue, avec des séquences XXL, plus impressionnantes que crédibles, un réalisateur pas franchement inspiré (scènes filmées bêtement en multi-angles et montées sans logique) et un scénario parsemé de scènes absolument grotesques. Grotesques comme faire des héros les faux méchants du film (totalement tinutile), comme sous-employer les acolytes hors de la tour (tuer pour pirater un mot de passe...), comme l'arrivée bienheureuse et inexplicable de flics quand le héros va se faire descendre, comme une tuerie à la mitrailleuse dans une pièce sans endommagé un ordinateur, comme un improbable "je suis derrière toi" dans une scène finale où le méchant est de dos (et le gentil face à lui, sans qu'il ne s'en méfie) ; sans évoquer les capacités physiques impressionnantes de la maman ! Les effets scénaristiques sont d'une lourdeur acharnée : comme si un Petit Poucet avait semé des graines pour retrouver son chemin (cf. Le redémarrage du téléphone tellement incongru que l'on imagine bien qu'il servira à l'histoire...).
On ne tremblera jamais pour cette petite famille, et quand on est censé tremblé c'est trop énorme pour frémir ; à peine sursauterons-nous une fois... et de toutes façons les enjeux scénaristiques sont d'une telle maigreur que l'on jette l'éponge rapidement. Trop.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/20

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