Cela débute comme un hommage aux pompiers de Paris,
et par extension aux pompiers en général. Hommage
à leur courage, hommage à leur force physique
et psychologique, hommage à leur rôle essentiel
dans nos sociétés. S'ensuit des séquences
fortes au gré d'un montage intelligent, par le biais
d'une caméra qui nous plonge puissamment dans leur quotidien,
au plus près de ces hommes du feu, jusque dans leur souffle.
Peut-être que, déjà, les faiblesses scénaristiques
se font ressentir ici : le film aurait dû pousser le bouchon
plus loin et ne pas hésiter à nous choquer, nous
interloquer, nous surprendre, afin de mieux mettre en exergue
la seconde partie de l'histoire.
Et de ce fait le film ne sera jamais renversant dans la mesure
où il reste hautement prévisible, et dans sa structure,
et dans son intrigue et ses diverses situations, de par la façon
dont il nous les sert sur un plateau. Et ces ficelles assez
grosses laissent l'émotion un peu sur la touche, ça
rend l'histoire un peu trop mécanique, parfois même
plombée, et, à force, on s'y ennuie quelque peu.
Quant à la scène de nue à l'hôpital,
elle est tellement déplacée et hors propos (même
si compréhensible dans le fond), qu'on la croirait sortie
d'un tout autre film, d'une toute autre époque...
Heureusement que l'analyse psychologique de la situation vient
relever l'œuvre et lui donner un but : une analyse post-traumatique
et thématique autour de "comment se sauver soi-même
et son couple lorsque le but de notre vie était de sauver
autrui". Brillant.
Niney prouve à qui ne le saurait encore qu'il est le
comédien le plus doué de sa génération.
Et n'oublions pas le fabuleux travail de make up.