Un enterrement, trois frères et sœurs, leurs parents
divorcés, une grand-mère veuve et sénile.
Une chronique familiale qui se déroule comme dans beaucoup
de familles. Avec en point de mire un sujet central : le sort
que l'on réserve aux personnes âgées. Mais
le film se déploie plus généralement sur
les difficultés de la vie familiale : la maternité,
l'amour, la fécondité, la vieillesse, la parentalité...
Car, finalement, exister c'est éprouver de la difficulté
à trouver l'âme sœur, puis de la difficulté
à avoir des enfants, de la difficulté à
élever ses enfants, à les voir grandir et vivre
leur vie, de la difficulté à vieillir. Et le cycle
de la vie de recommencer; éternellement.
On donne des contours francs et touchants aux personnages, chacun
ayant droit à un traitement approprié. Et on y
découvre une très belle proposition d'acteurs,
investis. On a droit à quelques jolies scènes
entre rire et sérieux ; des scènes qui penchent
plus facilement du côté rire, afin de rendre plus
supportable ces misères de la vie.
Tout est agencé pour faire de ce film une œuvre
"lelouchienne" (mais en mieux...). Même si ça
ne matche pas toujours... car on tombe vite dans une espèce
de banalité, comme s'il l'oeuvre devenait aussi anodine
que sincère / réaliste. Cela qui peut paraître
paradoxal, dans la mesure où c'est ce que semble rechercher
la scénariste ; et c'est par ailleurs salutaire dans
la seconde partie du film.
En fait le film peine à nous accrocher, et pourtant on
suit, pas toujours avec passion, mais on suit ces thématiques
fortes, analysées via un prisme très large, et
on trouve de l'émotion au détour de quelques scènes.