Pourquoi ce 3ème opus est-il si exécrable ? Johnny
English 3 ou l'art de téléphoner chaque
gag pour le désamorcer : difficile à la fois de
croire que ce n'est pas fait exprès ni de comprendre
pourquoi et comment on peut écrire un tel scénario.
Bien évidemment, sur le lot de gags en cascade certains
fonctionnent correctement, notamment quand ils œuvrent
dans la parodie (et c'est rare) : je ne retiendrai pour ma part
que celui, pince-sans-rire, du "Q" de service et de
son usage extrême du protocole moderne.
D'un côté le film est composé d'une intrigue
tellement microscopique qu'elle est royalement dévoilée
au beau milieu du film. De l'autre les bons mots et les mimiques
de Rowan ne font pas leur job (et pourtant j'ai longtemps été
client de ses mimiques !!).
J. English n'est pas simplement lourd, mais il devient particulièrement
pesant, tellement centré sur la star qu'on en oublie
honteusement le scénario : de ce côté c'est
du grand n'importe quoi, rien ne tient debout et mieux vaut
ne pas y réfléchir un seul instant ; pas l'ombre
d'une idée pour égayer ce jeu de massacre.
Pourtant la thématique était importante (des sociétés
civiles bientôt dirigées par des géants
informatiques ou autres ?). Cela aurait permis de mettre un
peu de fond derrière ce film à la pauvreté
abyssale.