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Le jeu
Budget = 8 M€

BOX OFFICE France = 1 122 / 53 739 - 429 000 - 1 640 000 entrées

BOX OFFICE USA = - M$
BOX OFFICE Monde = - M$
 

Petits mensonges entre amis.
Il y a dans ce Jeu plein de personnages, et autant de personnalités, bien intégrés au récit, au sein d'une soirée entre amis qui débouche sur un jeu dangereux : le jeu de la vérité. Avec pour débat un éternel, intarissable sujet : l'infidélité ; cette fois habilement centré autour de cet obscur objet du désir qu'est le téléphone portable. Même si dans la vraie vie une telle soirée serait chiante comme la mort : parce qu'autant d'événements en si peu de temps reste un joli prétexte cinématographique.
On s'attend à un jeu de massacre dans les règles et de révélations qui font émerger des non-dits, à des quiproquos, des mensonges et des petites vérités. Avec la pseudo excuse de la pleine lune. On s'attend à tout. Et d'ailleurs on a droit à tout ça dans une première heure, exactement tout ça, pas bien plus, sans surprise mais sans vernis non plus, de manière parfois un peu rugueuse mais ricochant toujours. Et fort heureusement ça finit par se décanter et partir vraiment en live, un peu tard peut être, d'où une digestion évènementielle un brin lourde, mais bien comme il faut. Un peu trop en cascade mais avec de très belles scènes, comme celle entre le père et la fille (juste, magnifiquement écrite et intelligente). Ni vaudeville, ni marivaudage, l'histoire suit son propre cours. La belle pirouette finale qui, finalement, fait passer certaines pilules, enquille sur une morale qui, à titre strictement personnel, me dérange. Mieux vaut mentir pour maintenir la paix dans le couple, entre amis ? On le sait, le mensonge ne tient jamais longtemps : c'est reculer pour mieux sauter autant qu'immoral, un peu comme vivre en respirant avec une bouteille d'oxygène. Jusqu'ici tout va bien...
Pas facile de filmer un dîner et le rendre cinégénique : mais l'histoire nous captive suffisamment pour excuser Cavayé de ne point être Lumet ou Polanski. Je mettrai une mention spéciale à S. Clément et à la musique du film.
Pas de véritables causeries autour de la phone addiction, de la notion moderne d'intimité ; mais une analyse mordante du couple 3.0. Simplement le constat sans équivoque d'une société où l'amour n'a plus de sens... donc un film qui fait réagir, qui nous bouscule un peu. D'accord ou pas, le scénariste a le mérite de donner un vrai point de vue et de le défendre scénaristiquement et moralement, et surtout d'amener le débat derrière l'écran.

La critique des internautes
 

 

NOTE : -/ 20

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