Notre rêve à tous (pour ceux qui ne l'ont pas
encore réalisé) : devenir riche. Immensément
riche. Mais en toute simplicité.
C e film ambitionne de parler des gens simples, malaisés,
à travers le parcours d'un homme débordant d'idées,
lunatique ou rêveur, franchement en marge de notre société,
qui se débat pour survivre. Éternel loser qui
se démène, sans l'ombre d'un talent, qui parle
plus vite qu'il ne pense. Loser fainéant, pathétique
et touchant, arnaqueur sans scrupules. Monstre de banalité
joué à la perfection parun J. Dujardin sortant
à merveille des rôles qui lui sont habituellement
attribués.
Drôle et mordant, les co-auteurs du Groland nous reviennent
dans une forme olympique, avec leur univers propre, leur galerie
de personnages uniques et fantasques, dans une comédie
sociale et intelligemment engagée. Une nouvelle œuvre
profondément humaine et un bel hommage à ces laissés-pour-compte
qui possèdent bien souvent, sous leur pauvre carapace,
un cœur bien plus gros que les plus riches, les plus ambitieux
d'entre les Hommes. Car, finalement, ces braves gens sont tous
animés par la même motivation : la recherche du
bien-être, dans la richesse ou dans la pauvreté.
They feel good : loin des fantasmes de bonheur physique que
nous impose notre pitoyable société.
Simple, direct et brillant. Magnifiquement développé.