Film dans le film, passé dans le présent, réalité
dans la fiction. Sans oublier l'influence de la fiction sur
la réalité : le film s'annonce comme une introspection
fellinienne.
Et c'est, en résumé, tout le problème de
ce film maudit : il n'a de cesse de tourner en rond... Les personnages
restent des êtres sur pellicule, leurs aventures ne nous
intéressent pas plus qu'elles ne semblent nous concerner
(a contrario du fabuleux roman de Cervantès).
Alors on s'en lasse très vite... Gilliam a perdu de sa
pareille quant à transformer des folies narratives et
visuelles en chef-d'oeuvres ubuesques et grandioses. Cette fois
il est ridicule et pas très loin d'être injurieux.