Il y a deux véritables points forts dans ce biopic,
deux aspects qui vont peser lourd dans la balance du succès
critique (et public) de ce film. Tout d'abord une réalisation
absolument éblouissante, qui nous offre un superbe exemple
d'utilisation quasiment divine de la lumière, un travail
de précision et d'une intense beauté, sublimé
par une photograhie impeccable. Et puis il y a, bien sûr,
la prestation très juste de G. Oldman, acteur enfin reconnu
à sa juste valeur par la profession américaine,
artiste qui donne ici réellement une âme à
son épais maquillage.
Le scénario fait le récit de la guerre, plus précisément
de la bataille de Dunkerque via la politique britannique et
ses rouages : et voilà qui est parfait en complément
du film de Nolan. C'est par ailleurs
un travail d'écriture très précis qui nous
permet de comprendre toute la finesse stratégique de
la situation d'alors, suffisamment pour capter et garder toute
notre attention jusqu'à la fin. Et le film ne manque
pas de nous surprendre à travers ce portrait tout en
nuance : on y découvre un homme politique atypique, plus
fragile qu'il ne nous apparraissait, hésitant, devenu
un brillant stratège durant la 2nde guerre mondiale.
Ce n'est pas forcément une oeuvre bouleversante dans
le fond, mais elle est tellement bien faite, sur tous les plans,
qu'elle emporte immédiatement et irrémédiablement
notre adhésion.