Une 1ère séquence totalement immersive, époustouflante
et maîtrisée de bout en bout. Puis une autre, tout
autre : celle de parents affrontant la maladie de leur petite
fille. Les deux séquences étant mise en parallèle
et donnant la thématique de l'oeuvre à venir.
Chazelle nous décrit méthodiquement, techniquement
l'ampleur du projet : en toile de fond la lutte pour le pouvoir
spatial au plus fort de la Guerre Froide, et l'ombre de la mort
qui ne cesse de planer sur ces hommes de l'extrême. Et
il filme ces luttes avec autant de force qu'il est nécessaire
: de quoi faire passer les décollages d'Appolo
13 pour de vulgaires pétards mouillés.
Jamais l'impression de décoller vers l'espace n'a été
aussi palpable sensoriellement : visuellement, sensiblement
et sonorement. Mais le point fort du film, la puissance de son
montage, est de toujours mettre en exergue cette mission dans
l'espace et la vie sur notre bonne vieille Terre ; tout aussi
tumultueuse. Comme une manière de garder la tête
froide, se rappeler à quel point ces héros des
temps modernes ne sont en fait que des êtres humains comme
chacun d'entre nous, hommes qui affrontent les aléas
de la vie comme tout un chacun.
Solide, puissant et équilibré.