Une juive peu orthodoxe revient dans sa famille à la
mort de son père, rabbin de son état. Et, avec
elle, les "démons" du passé ressurgissent.
Voici une oeuvre sobre, dont le découpage scéniques
des dialogues reste néanmoins intéressant, entièrement
tournée vers ses personnages et cette histoire d'amour
passée qui rattrape ses héroïnes, ce véritable
choc entre deux mondes que tout semble opposer. Sur le fond
c'est un récit classique, une love story impossible qui
jongle avec ses thèmes : les interdits et la culpabilité
liés à la religion, l'orthodoxie juive confrontée
à l'homosexualité, les convictions religieuses
confrontées à l'amour, les conflits d'intérêt
(ceux du mari). Le film aborde les notions essentielles de tolérance,
de libre-arbitre et d'intérêts supérieurs
/ suprêmes (Dieu - La famille) : mais il refuse catégoriquement
de s'y atteler avec profondeur, oubliant son originalité
première, sa complexité et refusant d'approfondir
sa thématique religieuse, de lui donner un vrai point
de vue intellectuel (les religions sont plus tolérantes
que les hommes, le destin n'interdit pas le libre-arbitre dans
les religions monothéistes, la morale est la loi première...
etc). En tout les cas il y aurait pu avoir débat autour
de ces concepts passionnants, et il n'en est rien. Ou si peu.
Une oeuvre morale, juste et à l'interprétation
efficiente.