En l'espace de quelques scènes, quelques bons coups
de pied au c*l des préjugés sont donnés
: les Chinois seraient pauvres, effectuant des tâches
subalternes et ils seraient tous bouddhistes.
C'est lors d'un voyage à Taïwan, pour un mariage,
que l'on présente le couple d'amoureux principal et tout
le petit monde qui va graviter, 2 heures durant, autour d'eux
: amis divers, famille et belle-famille, nouvelles relations
; au gré d'une immense réunion familiale. En immersion
dans un univers sino-chinois -ce n'est jamais un film transpirant
l'américanisme mais une œuvre à l'esprit
"chinois"-, on y évoque tout du long la confrontation
entre deux mondes -le commun des mortels et les ultra-riches-,
avec un humour frais qui s'estompe peu à peu au profit
d'un mini drame qui vire à la comédie romantique
toute écrite. Avec les inévitables accrochages
entre les personnages, de ceux que l'on retrouve invariablement
dans ce genre d'évènement cinématographique
(tensions, jalousie, non-dits, luttes de pouvoir...etc) ; tout
autant que les divers histoires parallèles, ici plus
ou moins passionnantes. On pourrait d'ailleurs croire à
un film bourré d'énergie à la vue des premières
images, mais en fait il n'en contient pas assez pour tenir sur
la longueur, s'essoufflant avec le scénario. La débauche
lassante de richesse en tout genre, une absence conséquente
d'intrigue véritable, et finalement on trouve le temps
long. Assez long. Je lui préfèrerai invariablement
la saga des "Mariage
à la grecque".