La chronique d'un bel été en Italie, l'Italie
que j'ai connu il y a 35 ans. Call me by your name est
très clairement une étude de personnages, une
oeuvre totalement centrée autour d'eux, dévouée
à eux pourrais-je dire, sans intrigue véritable.
Et c'est à mon sens, d'après mon ressenti, ce
qui tue littérallement le film. Un peu aidé, il
est vrai, par une réalisation assez plate, qui essaie
parfois des choses mais reste globalement timorée. Ainsi
on sent que, ça et là, l'atmosphère a une
emprise sur nous... avant de retomber, nous ennuyer, nous faire
perdre patience à force de regarder l'histoire avancer
par minuscules touches. La love story arrive comme un cheveu
sur la soupe et le film s'avère n'être qu'une comédie
romantique lancinante et qui n'a rien à raconter. Butinage,
scènes de sexe, discours inconsistants et vagues sur
l'art, ambiance sonore ; la seule originalité du scénario
serait le sexe de ses protagonistes ? Ce n'est pas forcément
rendre hommage aux homosexuels.
Une oeuvre qui ne disserte pas mais qui évoque la recherche
de soi, recherche sexuelle, mais qui en fait se cherche elle-même
: c'est l'histoire de deux mecs qui tombent amoureux... Rien
de plus, rien d'autre. Long. Très long. Pas mon trip
du tout.