Un bien triste navet informe... et ça me coûte
de le dire ! Le genre "Home invasion" est déjà
un genre bien surchargé, mais il a surtout donné
naissance à tant de mauvais scénarii que l'on
se trouve a priori refroidit quant à l'envie de scruter
le moindre nouveau projet. Et quand on sent qu'une telle histoire
pourrait être réglée en 10 minutes de temps
("Tu ouvres le coffre où je tue tes gosses"),
il n'y a plus grand chose pour sauver le film. Pourtant on s'est
surpris à espérer... Tout débute par un
Home invasion movie avec l'avantage du terrain pour les victimes
: une maison de fou, hyper sécurisée (sauf qu'on
y rentre et sort comme dans un moulin !), mais également
pleine de souvenirs et de trauma. Le film s'amuse à inverser
le principe de base en laissant la victime / héroïne
dehors. De plus, quitte à causer "inversion",
on sent que le schéma "gentils noirs vs les méchants
blancs / chicanos" n'est pas forcément innocent.
Sauf que tout, j'ai bien dit tout, va s'avèrer calamiteux.
Depuis un manque claire et nette d'imagination, de ressorts
scénaristiques viables, jusqu'aux personnages qui auraient
mérités d'être forts et épais (les
bad guys en carton-pâte, la super maman improvisée
mais transparente). Rien n'est efficace derrière cette
pauvreté fondamentale ; triste de voir cet ambitieux
réalisateur attelé à ce type de produit
non seulement très standard, mais carrément digne
d'un téléfilm passant inaperçu, à
juste titre, en plein milieu d'après-midi. Il n'y a pas
l'ombre d'un suspens, la tension est tristement chiquée
; pire : c'est profondément ennuyeux, en grande partie
à cause de ce scénario complètement irréfléchi
et et définitivement poussif, n'utilisant aucun des éléments
mis en place en introduction, pas même le decorum.