Elle est humaniste, elle est idéaliste, elle rêve
de changer le monde, de soigner sa misère, aider les
indigents, les migrants.
Les bonnes intentions fait partie de ces films
que je ne sais pas par quel bout prendre : pétri de bonnes
et très louables intentions, le sujet me caressant évidemment
dans le sens du poil : mais le résultat est décevant.
Mais pourquoi donc ?
Il est vrai que ce n'est peut-être pas toujours très
adroitement écrit, peut-être que le film en fait
un peu trop, ça fait sourire mais sans éclats,
grincer des dents mais sans douleur.
Les problèmes annexes perturbent le récit et on
n'arrive pas à s'y attacher car tout me paraît
manquer de "cinéma" : ça manque d'intrigue,
ça ne nous implique pas assez, et je ne suis pas sûr
que les auteurs aient trouvé le bon angle pour traiter
de ce sujet important, si ce n'est essentiel. Il aurait fallu
que l'on puisse mieux s'identifier au personnage principal,
qu'elle soit plus touchante, que le film n'aille pas là
où on l'attendait, que les situations décrites
nous provoquent un peu plus. La morale est courue d'avance :
œuvre sur la compassion qui traîne derrière
elle de très gros sabots. Le film est en dent de scie
mais le rôle est taillé sur mesure pour Agnès.