Sébastien le montagnard n'aime pas l'école et
va affronter... le plus banal des scénarii. Le plus gros
défaut du film reste sans nul doute son méchant
(réalisateur) totalement improbable, tellement cartoonesque
(un vague cousin de Gargamel) qu'il parait déplacé
dans l'univers de B&S ; les scénaristes osent même
l'affubler de manière caricaturale d'absolument tous
les défauts de la création (laid, chauve, vêtu
de noir, pollueur et fumeur ; et en plus il n'aime pas les animaux).
Pour le reste, après avoir cru un instant en une resucée
de Heidi, c'est surtout une oeuvre qui ressemble à s'y
méprendre aux histoires que l'on trouvait dans les comics
bon marché des années 60, imprimé sur du
mauvais papier qui tachait les doigts : le proprio méprisable
du chien refait surface et va s'ingénier à récupérer
son chien ; jusqu'à la happy end.
On lui reconnaîtra cependant d'avoir été
joliment mis en images par Cornillac, élégamment
même, sans pour autant qu'il y laisse une véritable
griffe, une touche personnelle. Pour autant l'histoire est tellement
bourrée de ponctifs (la fuite, la tempête,...),
elle possède son lot de scènes complètement
évasives (le méchant qui trouve la planque un
peu facilement), au gré d'un scénario assez mal
dégrossit, sans cette émotion que ses auteurs
auraient voulu lui insuffler ; et on s'en lasse très,
trop, rapidement. Une saga qui s'est vité épuisée...