La France : le rêve des Sénégalais, des
africains. Et c'est à travers leurs yeux que nous allons
regarder ce film : leur difficulté à laisser leur
famille au pays, les obstacles sur place,... Le premier défaut
du film c'est qu'il est muet : rien de neuf sous le soleil de
la problèmatique du travail clandestin dans la vieille
Europe. Le film évite de polémiquer, de politiser,
de s'engager ; de faire un pas en avant. Les séquences
africaines semblent compter pour du beurre et ne pas avoir leur
place ici : regardez le film en les zappant et rien n'y changera
fondamentalement. Enfin, les personnages secondaires sont très
maladroitement écrits (le père divorcés,
les autres travailleurs clandestins, les personnages en Afrique)
et le scénario se concentre presque paradoxalement sur
des sous-sujets sans intérêt aucun : des situations
complètement grotesques telles que les considérations
sexuelles sans intérêt et très souvent déplacées,
ou une love story qui arrive comme un cheveu sur la soupe. Amin
est une oeuvre qui ne nous dit pas grand chose alors
que l'on a soif de savoir sur le sujet...
Ajoutez à cela une réalisation assez empôtée
et une E. Devos dont la nudité contractuelle nous ramène
au cinéma français des années 70-80 ; loin
des #MeToo.
Sur un sujet similaire ma préférence ira nettement
à Une saison
en France.