C'est vrai qu'il est difficile de passer au milieu du règne
des comédies, qui plus est avec un pareil sujet...
L'auteur choisit une longue présentation des personnages
: histoire de laisser le spectateur s'attacher à eux.
C'était une idée très louable sauf que,
pour le coup c'est effectué de manière assez descriptive,
derrière une volonté de normaliser ces héros
du quotidien, les rapprocher de nous, on sent qu'on nous endort
en vue du grand choc. Sauf que de choc il n'y aura pas vraiment,
le scénario continuant de traîner la patte, restant
trop didactique pour susciter l'émotion, froidement technique
dans sa démarche, la réalisation restant tout
aussi monotone que lors de la première partie, quand
elle n'est pas carrément maladroite.
On se retrouve les yeux bien au sec avec un sujet, pourtant,
facilement larmoyant. Jamais le film n'abordera de front le
sujet du deuil (la fillette ne se pose guère de question
et évoque que peu sa mère), de l'adoption (très
théorique), voir du terrorisme, de la religion (même
si ce n'est pas au centre de l'histoire) ; tout cela est vite
éludé, je trouve, alors qu'il y a tant à
développer plutôt que de laisser ces personnages
à leur triste quotidien. Je trouve le scénario
vraiment diffus, ne sachant trop par quel bout prendre son /
ses sujet (s) ; un peu comme si l'histoire n'arrivait pas à
intégrer les deux thématiques (deuil et adoption).
Au final c'est une oeuvre qui, hélas, manque de tripes,
manque d'âme. Et ce n'est pas à cause des comédiens.