Cuaron Roma.
Un générique. Un balayage caméra -aller/retour-
sur plusieurs plans. Quelques séquences à l'esthétisme
ravageur et nous voilà conquis. Ou presque.
Roma est le livre souvenir d'une enfance mexicaine,
dans une société duale, celle des années
60-70 où a sans doute grandi A. Cuaron. Mais comme tout
album de famille, il y a quelques chose de dérisoire
là-dedans, de très personnel, même dans
les drames ; il manque au film une ambition scénaristique
plus marquante, une universalité autre que de prosaïques
histoires de famille (s), histoires centrées sur la conditions
humaines. Même si l'on sent l'attachement sincère
de Cuaron à la condition féminine, attachement
tristement magnifié lors d'une scène d'accouchement
qui nous fait aisément l'effet d'un électrochoc.
Rendre la triste condition humaine plus belle grâce aux
images ??
Roma est une œuvre avec une identité
visuelle imposante, à la beauté formelle absolument
indéniable, mais qui s'égare dans cette contemplation
de la société, et dans une nostalgie à
laquelle on reste distant. Même l'hommage authentique
au 7ème art ne m'a pas emporté plus loin en avant.
Sublimissime mais un peu vain...