Le grand cinéma de Robert Guedigian. Ce sont des personnages
épais qui, chacun d'entre eux, ressemblent à des
gens que l'on connait, que l'on cotoie, que l'on a connnu ou
cotoyé. C'est également une vraie famille de cinéma
que l'on a plaisir à revoir, dans des rôles hétéroclites,
au travers de trames et de liens différents, de film
en film. C'est un film qui aborde les thématiques récurrents
de l'auteur : la politique (de gauche), des débats autour
d'une société malade, des petites gens qui souffrent
économiquement, les drames de la vie, les relations humaines,
les liens parents / enfants. Et voici une nouvelle pierre à
l'édifice cinématographique définitivement
humain de Guedigian : touchant, comme à l'accoutumée.
Il en profite pour lancer un vibrant appel à la désobéissance
civile, puisque dans une vraie démocratie, sauver des
vies humaines ne peut pas être interdit par une quelconque
loi légitime. Un grand "Fuck" à une
certaine classe politique.
Et comme d'habitude les acteurs y sont parfaits, même
si le film reste un peu confus scénaristiquement, maladroit
dans l'adjonction de ses thématiques, mais fort et d'une
immense sincérité.