Une réflexion sur l'art ? Une analyse du comportement
humain ? Un peu des deux ; mais pas beaucoup. Se perdant dans
la narration, entre l'histoire d'une exposition et celle d'un
vol de portable, le scénario va constamment tout repousser
en touche ; jusqu'à la cinématographie elle-même.
Car ici les scènes sont interminables, étirées
sur le fond sans que l'on y trouve un quelconque intérêt,
de quoi en retirer quelque chose de profond. Le cinéma
est un langage et lorsque il ne dit rien... il n'y a plus de
cinéma. Au bout d'une heure on en reste toujours au même
point et, même si on se raccroche à une très
belle réalisation, mais on s'ennuie.
Le film lance un débat des plus passionnants à
partir de 1h35 mais ne s'y tiendra pas, refusant catégoriquement
d'aller en profondeur, d'en faire le sujet central du film.
Il y avait tellement de matière (la censure dans l'art
!), originale qui plus est, que ma déception est d'autant
plus profonde.