Un Taken plus vicieux, qui parle de rédemption
et de morale ? Non : c'est tout autant basique. Las Vegas, deux
ripoux dont un mauvais père de famille, un kidnapping.
Loin d'être totalement mauvais ce film, remake de Nuit
blanche (aucun souvenir), privilégie cependant
l'action à la réflexion : pourtant on aurait tort
de croire qu'il est plié en 40 minutes chrono. S'il a
beaucoup de mal à tirer son épingle du jeu, il
reste bien fichu, et notamment la réalisation. Ni les
personnages -guère profond et pas assez "suintants",
ni le scénario lui permettent d'être quelque chose
de plus qu'un thriller de série, remuant, pas toujours
bien balancé au niveau de l'écriture et dont,
finalement, le rebondissement narratif principal (parce que
la fin n'est pas vraiment une surprise) nuit à l'oeuvre
en affaiblissant la portée de son propos, sa profondeur
morale. Et Sleepless d'être à
l'image de la scène avec les fumigènes : la fumée
est très cinégénique, mais profondément
et littéralement inutile ici, formant un écran
qui axe le film sur l'image plutôt que sur l'écriture.