Certe : je ne suis déjà pas fan du tout de D.
Boon... mais cette fois je vais avoir grand mal à trouver
pire en 2017 que ce film, car sa vision fut peut-être
encore plus périlleuse qu'une mission haute tension du
RAID. Une première scène, un premier gag d'un
autre âge... pas de panique : ce n'est qu'un rêve.
Le reste sera tout simplement un cauchemar de cinéphile.
Car il faut vraiment découvrir le cinéma depuis
quelques mois pour être emballé par cet aberration
formatée et d'une ineptie sans limite. Et je pèse
mes mots : ce film est cruche à manger du foin. Première
étape : supporter A. Pol durant plus d'une minute. Sincèrement
j'en étais gêné pour cette actrice, contre
laquelle je n'ai absolument rien, forçant le trait comme
si elle rejouait la pièce de théâtre de
la fin d'année de son CP. Impossible de qualifier son
travail de "professionnel" tant elle n'est qu'une
très vulgaire, incompréhensible et indécente
parodie d'un De Funès. Je ne comprend toujours pas...
Deuxième étape : le pitsch / scénario.
Il y a donc 4,5 millions de spectateurs qui se sont amusés
à se rassurer -car je ne vois nulle autre raison- devant
une nouvelle et incessante mouture des indécrottables
Ch'tis, ou comment faire un Nième ilm qui voit se confronter
deux opposés : Nord Vs Sud - Français Vs Belges
- La belle vs le moche - et cette fois Gaston Lagaffe (nouveau
pendant de son personnage hypercondriaque ou de son radin...
sic !) Vs L'élite. Boon a scénaristiquement touché
le fond du recyclage et cette fois atteint le sommet de la nullité.
Mot que j'emploie rarement s'il en est. Non seulement son scénario
est cousu de fil blanc, non seulement il prend le spectateur
pour ce qu'il n'est pas, mais en plus son film ne tient jamais
la route, sans cesse obligé d'en faire trop, de se mordre
la queue et se tortille dans tout les sens dans un but aussi
abscons que ridicule et illogique. Et jamais on ne ressentira
quoique ce soit pour ces personnages inexistants si ce n'est
une vile antipathie chronique. N'évoquons que du bout
de la plume un D. Boon en pro macho du RAID ; ça ne prend
pas. Mention spéciale pour Y. Attal qui devrait entrer
dans le Top 10 des plus mauvais rôle de l'histoire du
cinéma. Morale du film : l'élite du RAID ne serait
que des gros bouffons... bel hommage...