Je ne ferai pas de critique à propremement parlé
de ce film : je vous inciterai simplement et fortement à
le voir. Pour ce souvenir que, s'ils y en a qui admirent, voir
adulent des chanteurs / écrivains / acteurs qui n'ont
trop souvent que le don de s'être enrichis sur leur dos,
il existe également de parfaits inconnus, ou presque,
qui relèvent leurs manches et s'attaquent à la
misère dans le monde ; en commençant par les enfants.
Ce film est moins dansant qu'une chanson, moins fun qu'un bon
polar et moins drôle qu'un acteur ; il peut même
être dur parfois. Et je tire mon châpeau à
ces deux quasi inconnus qui méritaient amplement qu'on
leur consacre un documentaire ; il leur faudrait encore quelques
yeux de plus portés à leur fabuleux et si louable
travail. Ce film m'a bouleversé : et donné des
idées. Un putain de leçon de vie pour nos petites
existences bourgeoises, pour nous, citoyens du monde, mais individus
(ues) aisés se plaignant sans cesse de vivre dans l'un
des pays les plus riches et heureux du monde. Je retiendrai
une idée qui me parait résumer parfaitement ce
film : lorsque Papy dit qu'il aimerait "retourner sur la
décharge" ; se rappeler sans cesse le malheur, mais
également se mettre à la place des gens, puisque
c'est ce qui a guidé leur existence. Humaniste, positiviste,
empathique ; un plaidoyer contre la haine, toutes formes de
haine, un cri adressé aux gens afin qu'ils se battent
contre la misère, toutes les misères.