L'impression de revoir une version édulcorée
de Tom à la
ferme... Dolan : l'homme d'un seul film ?? Une
fois encore, mais de façon plus marquée, le réalisateur
dépasse, et de loin, le scénariste : une réalisation
agencée pour être au plus près des personnages,
de leurs supposées émotions, afin de capter au
mieux les jeux de regard, les mouvements, les soubresauts. Comme
dans Tom à la ferme, il s'agit de l'histoire
d'un homme qui débarque dans une famille. Ici c'est le
fils qui vient annoncer sa propre mort. Alors la question se
pose : quel sera l'enjeu de ce film ? Est-il plié au
bout de 2 minutes ? Et ma réponse sera un "oui"
définitif...
Ces diaalogues plein d'aternoiements maniérés
auront déjà bien raison de ma patience, aussi
originux soient-ils, ils desservent les personnages et donne
l'impression d'assister à une improvisation ratée.
Et le film se verra littéralement innondé de ces
dialogues qui ne font quasiment jamais avancer l'histoire. Car,
pour ma part, l'oeuvre ne m'a strictement rien apportée,
rien appris que des bribes de vie en provenance de personnages
sans un grand intérêt cinématographique
ou même humain ; les liens qui les (dé) unissent.
En découle un film sans l'ombre d'une émotion,
plat et fade, attentiste, où rien ne se passe, rien ne
se passera, rien n'est censé se passer. Les relations
entre les personnages sont franchement tenue, discernables en
quelques minutes dès le début du film et sans
évolution durant toute la durée du métrage.
Cassel fait du Bacri, la compo musicale est pas mal du tout,
les autres acteurs suivent le mouvement et on assistera finalement
à un film de T. Vinterberg mais sans drame. Reste le
tout dernier plan... Vraiment très maigre.